jeudi 17 juillet 2008

Crâne #17






Bon, je sais, là, ça fait vraiment le type qui n'arrive pas à lâcher son crâne en pamplemousse^^
Mais bon, je pense que je ferais peut-être une dernière série pour vous le montrer bien cramé, et je passerais à autre chose!... Un autre crâne je veux dire^^
Que rajouter d'autre, si, pour l'anecdote, on passe du petit crâne au-dessus d'une bougie à un charbon d'astéroide brulé aux flammes de pet de Satan... En réalité, la bougie ne rendait pas suffisamment, je l'ai fait cramer avec du carton, et me suis fumé la tronche et le fond des yeux par la même occasion, malheureusement, malgré le petit feu léchant allégrement le crâne, les photos ne rendent rien... J'en suis donc resté au stade avant-après, au braises de pamplemousse et à la fumée de pipe hollandaise...
Bien à vous, chers pyromanes domestiques^^

dimanche 13 juillet 2008

Crâne #16







Bon, à la base, j'avais imaginé une crémation intégrale avec au final un micro-crâne tout en cendres et charbon de bois (de pamplemousse en l'occurence). Finalement, il est plus coriace que prévu et repousse carrément le feu (la dernière photo est éloquente me semble-t-il). Je ne sais pas, il devenu le receptacle mort-vivant d'une âme en peine et refuse de s'en aller une seconde fois... Evidemment, je pourrais le calciner au micro-ondes... D'ailleurs, pourquoi pas, tiens...^^

vendredi 11 juillet 2008

Crâne #15









Bon, je crois me rappeler que la dernière fois, j'avais dit que je lui ferais subir une évolution bien différente pour changer un peu, et finalement, je n'ai pas trop eu le temps de m'en occuper, et il est resté dans l'entrebaillement de la fenêtre à gonfler dans son bocal au gré du temps. Du coup, soit je décidais de l'y laisser un bon mois encore en espérant des développements inattendus, soit je lui réservais une fin ultime parce qu'il l'a bien mérité.
Exceptés les légères mutations champignonesques du béret de spores et le développement intéressant de l'intérieur comme on peut le voir au travers des orbites, rien de vraiment neuf, et certainement pas plus à l'avenir, donc, ce sont là ses dernières séries.
Celle-ci est à la sortie du bocal, la ou les suivante(s) illustreront son épitaphe. Si cela suit le cours que je lui prévois, séchage et combustion.^^

A bientôt pour de nouvelles horreurs.^^

mercredi 9 juillet 2008

Ces pneus qui flambent...

Ça faisait longtemps que nous n'avions pas eu de conflit entre un patron et ses sous-fifres, pardon, salariés (cynisme, quand tu nous tiens...). En ce moment, c'est Goodyear. Ils ont bien fait les choses, pour attirer les médias qui auraient pu se lasser des sempiternelles pancartes au marqueur, ils ont cramé des pneus, avec la bagnole qui allait avec, ont installé un climat de « dangerosité » obligeant le patron à fermer l'usine, et pour pimenter le tout, les syndicats s'opposent, ça change du classique entre patron invisible à langue coupée et salariés énervés un peu beaufs. Faut dire que notre Petit Teigneux avait donné le ton en se gargarisant devant ses fidèles que désormais une grève en France passait inaperçue ou presque. Qu'à cela tienne, chez Goodyear, on a du répondant et le briquet facile.
Bon, spécialité française mise à part, quel intérêt ?
Eh bien, je m'interroge sur le rôle des médias, et plus particulièrement des journalistes tv, dans ce type d'affaire.
De manière générale, s'il y a une manifestation ou un caractère ouvertement choquant, honteux, il y a média. Si quelque chose crame au point de s'incruster dans le goudron chauffé en produisant une grosse fumée noire qui tue tout animal de moins de vingt kilos sur son passage, ça fera de belles images. Si 32 camions-benne dévident quelques tonnes de pommes devant la chambre de commerce et d'industrie en plein mois d'août avec un lâcher de porcs affamés pour l'occasion, les médias resteront peut-être même jusqu'au lendemain pour guetter les rats qui attaquent les pigeons. Le top du top qui vaut carrément le déplacement de la caméra hd, c'est la séquestration du patron dans la petite salle de réunion. Si le patron reste calme à regarder YouTube sur son portable toute la mâtinée, c'est râpé, tout le monde se sera tiré après-manger. Si le patron y passe la journée, qu'il dort par terre à même la moquette et qu'il se réveille devant les caméras le lendemain avec une tête dans le cul exemplaire, ça sent déjà l'audience, et peut-être même une émission-débat ou deux sur les méthodes poussives des syndicalistes. Encore mieux, si le patron est impulsif tendance claustro, qu'il fait les mille pas, pète un plomb, se tape la tronche contre la baie vitrée en verre résillé, s'égosille des heures durant en traitant tous ses employés de lopettes, jusqu'à ce que, panacée du réalisateur, les grévistes tortionnaires lui ouvre la porte pour reprendre les négociations avec Do-Bébert-man, le pilier droit du contrôle qualité, le bâtisseur de cathédrales, le super saiyen local, dont la légende du village raconte, que tout petit déjà, il mangeait ses céréales avec un démonte-pneu de tracteur... du pain béni.
Bon, j'en arrive à ma vraie question. A cette occasion, on parle des tendances politico-économiques, des actions politiques des uns et des autres (c'est une opportunité de plus de se critiquer), la très partielle représentativité des syndicats, la corruption des dirigeants (c'est d'ailleurs le cas cette fois aussi me semble-t-il, puisque les élections au sein de l'entreprise auraient été truquées...), la critique généralisée, et étonnamment unanime dans ces cas-là, de l'ultra-libéralisme mondialisé, les salaires, primes de départ et parachutes dorés faramineux, les contradictions entre bénéfices annuels et restructurations toujours à la baisse, etc. autant de considérations légitimes, mais toutes ne sont pas primordiales.
En revanche, la question que personne ne pose, que personne ne remet en question, c'est le professionnalisme du patron. Quand est-ce qu'un journaliste aura assez de couilles (et/ou de liberté)(ou assez de gueulante, pour les journalistes femmes) pour critiquer le travail des patrons, parce que patron n'est pas un statut social, c'est un boulot, et un certain nombre d'incompétents le fait très très mal. Si le bénéfice est la condition de vie intrinsèque à l'entreprise, la gestion d'une entreprise ne se limite à cette seule condition, et visiblement, un sacré paquet de costards-cravates l'ont oublié. S'ils l'ont jamais su.

samedi 5 juillet 2008

Anti-Le Pen, pro-Betancourt, mêmes français

Je sais, jusque là, le titre peut sembler étrange, mais reste louable, vous devez vous demander de quelle manière je vais bougonner.
J'y viens.
En 2002, tandis que nous finissions de préparer nos planches et nos dossiers pour le baccalauréat, l'écrasante majorité de ma classe (pas en âge de voter) et de mes profs (qui ont voté, je pense) est sortie manifester contre Le Pen tandis qu'il concourait à l'élection présidentielle. Je devrais en être fier pour eux, parce qu'à l'époque, ils étaient parmi les premiers organisateurs de défilés contre lui, et de manière générale, sans violence, à part quelques troubles en fin de cortège, mais des cons, y'en a partout. A Nîmes, qui plus est, une place forte, malheureusement, de cette extrême-droite.
Le souci à l'époque, et je pense pouvoir dire que c'est toujours le cas aujourd'hui, c'est le niveau de conscience et de connaissance des manifestants de la cause qu'il combattaient.
Une toute petite minorité pouvait s'enorgueillir (mais ne le faisait certainement pas, savoir autant de choses sur Le Pen, c'était forcément louche) de connaître un peu le parcours du politicien, et le danger que ses partisans, ses souteneurs et lui-même représentaient, et d'ainsi le véhémenter en connaissance de cause.
La gigantesque majorité, quant à elle, a été habituée, par ses parents, sa famille proche, ses voisins, ses amis, ses camarades, ses profs (mais sans leçon ni débat), les artistes plus ou moins engagés qu'elle écoutait, les politiciens qui le disent à la télé en prenant des mines de dégoût profond, à scander, comme eux : Le Pen est raciste, Le Pen est facho, Le Pen est un salaud, votez contre lui.
A ceux-là se rajoutait une minorité non-négligeable de lycéens en pré-vacances, trop ravis de faire péter quelques cours aussi près de la fin, sous un temps superbe, un soleil radieux et aux rythmes des djembés.
A l'époque, j'étais, et je le suis toujours, défavorable à ces manifestations, et plus particulièrement à Nîmes, triste (vieux) bastion lepeniste, précisément parce que certains d'entre-nous redoutions l'effet inverse, c'est-à-dire que des bandes de jeunes qui n'ont pas l'âge de voter, défilent pour donner des leçons à ceux qui l'ont, débraillés, parfois pieds nus, écoutent et chantent plein pot sur des musiques qui hument bon la fumette, et s'égosillent à qui n'a pas les oreilles internes déjà détruites que Le Pen est un facho (alors que ceux qu'il faut convaincre ont souvent connu, voire participé à, la fin du fascisme), ce n'est certainement pas la bonne méthode.
C'est risqué de faire son coming-out en amenant ses parents ultra-pratiquants à la Love Parade, c'est difficile d'organiser un festival de stunt et de drift dans un village en bord de nationale qui compte deux tiers de la jeune population de son cimetière en morts d'accidents routiers... C'est un tantinet pervers de vouloir convaincre des électeurs conservateurs et réactionnaires (comme si ça ne suffisait pas d'être conservateur) de ne pas voter pour Le Pen, en stigmatisant d'avance ceux qui le feraient avant de mourir sous la canicule, et en leur donnant à voir ce qu'ils redoutent, ce qui les fait voter borgne, des jeunes braillards, à qui, quand on demande pourquoi il ne faut pas voter Le Pen, n'ont qu'une réponse : Le Pen est un facho. Que d'arguments.
Bref.
Si vous n'avez pas d'ores et déjà compris où je voulais en venir, je continue.
A l'occasion de l'arrivée (du rapatriement ?) d'Íngrid Betancourt en France, nombreuses sont les foules réjouies qui l'ont soutenue peu ou prou et s'apprêtent à fêter en sa présence sa récente libération (grand bien lui fasse par ailleurs). Cependant, je ne peux m'empêcher de voir, qu'une fois encore, l'ignorance est de mise...
Une petite minorité, emmenée par sa famille, ses proches et ses collaborateurs, est effectivement engagée aux côtés de Mme Betancourt, politique rentre-dedans, oratrice aguerrie (preuve en sont ces dernières dizaines d'heures), politicienne chevronnée, colombienne engagée.
Une immense majorité, elle, l'a soutenue en ralliant les comités de lutte contre les tôliers et de soutien aux otages, qui ont eux-même usé de sa popularité et de son poids diplomatique pour en faire le fer de lance de leur cause. De là à dire que ces milliers de gens ont suivi, un tant soit peu, le parcours de cette femme politique, c'est une autre histoire, ne serait-ce que parce que l'actualité colombienne de la fin des années 90 ou l'histoire géopolitique des partis verts au travers du monde... en France... à part quelques journalistes, politologues et autres chercheurs du CNRS, j'en doute fort.
Rajoutons une minorité (en tout cas je l'espère) guidée par l'émotion pure, la fête, l'opportunité (souvent politique) ou la sensation grisante de faire partie de la foule ou encore d'avoir participé à un moment remarquable de l'histoire contemporaine, que l'on ne peut tout de même ignorer.
Bien sûr, entre Le Pen et Betancourt, il y deux ou trois vingtaines de mondes parallèles, et on serait tenté de croire que si la méconnaissance du vécu et des revendications de l'un pourrait se retourner contre nous, l'ignorance de la vie d'avant les FARC de l'autre ne change(ra) pas grand-chose. Si en effet je ne pense pas qu'Íngrid Betancourt représente une quelconque menace, je n'en oublie pas pour autant que c'est une femme politique accomplie, que ses années de détention n'ont pas affaibli son engagement, et qu'à l'heure actuelle, ses propos ultra-médiatisés ont véhiculé plus de sens et de volontés politiques que le « simple » soulagement d'une ex-otage. Íngrid Betancourt n'est pas Florence Aubenas.
Vous l'aurez compris, ces mouvements de masses niaises m'inquiètent, les conséquences plus encore.

jeudi 3 juillet 2008

Íngrid Betancourt


A moins qu'elle ne crée la ligue pour la légalisation des free-fighteuses écologistes franco-colombiennes... et se base en Corse...

mercredi 2 juillet 2008

Crâne #14


Deux petites photos de l'immersion qui illustrent à quel point le béret de spores peut se montrer imperméable (non pas qu'il le soit vraiment, mais je pense que la capillarité très dense des spores ne permet pas aux gouttes de ne pas glisser, même bien plongé dans l'eau)...



Le crâne tout sec s'est finalement réhydraté, sans vraiment se détériorier ni même changer de forme, je suis un peu déçu pour le coup, je crois que je vais le torturer pour la cause (comme si il avait pas assez dérouillé !). Au fait, les photos d'au-dessus datent du 27 et 28/06/2008, celles d'en-dessous de cette nuit...



Phénomène inattendu, quelques jours plus tard donc, les moisissures ont poussé le crâne bien au fond du bocal pour occuper le volume, alors qu'il avait tendance à flotter et à ne leur laisser que ce qui restait en haut. Mais je vais quand même lui faire subir un nouveau truc...^^ Je ne sais pas encore quoi, mais je vais trouver !