mercredi 2 avril 2008

Anti-recette #1

Bon, alors, ce soir, 'j'inaugure' un nouveau type de ‘publication’ (j'essaie de rester français !!): l'anti-cuisine...
Et ce pour de multiples raisons, comme le fait qu'il est indispensable de manger, que ce soir je suis et fatigué et en manque d'inspiration dans le crayon, mais que c’est pas encore une raison suffisante pour rester muet, que ça me fait un bon moyen de noter mes anti-recettes et de les faire partager au reste du monde des tarés de la langue (doit bien y en avoir quelques-uns), que, spéciale dédicace à Maman qui croit que je me nourris presque exclusivement de fausses saucisses de Strasbourg (oui, je sais que ça s’appelle des ‘knacks’), non, je ne suis pas mono-nutri-maniaque, et surtout que ça me fait bien délirer…
Mais avant de commencer, pourquoi ce pompeux anti-cuisine ? Parce que je me définis volontiers comme un charretier à doigts de fée, c’est-à-dire que si j’ai décidé de faire frire à l’huile d’olive des lamelles d’aubergine de 1mm d’épaisseur coupées en un temps forcément record avec un simple petit couteau de cuisine en inox, pas de souci, en revanche pour le secret ancestral des 28 étapes et demi de la réduction du beurre, ou la maîtrise manuelle de l’aïoli véritable (sans blanc ni jaune ni coquille d’œuf), alors, là, il faudra repasser….
D’ailleurs, vous remarquerez bien assez vite que je n’emploie pas ou très peu le langage de cuisine, et que mes anti-recettes sont souvent des ‘gros plats’…
Un ‘gros plat’, ça doit être mangeable (et si possible comestible), bon (ça c’est subjectif), ça doit caler (au moins la demi-journée) et ça doit pas être ni trop long ni trop chiant ni trop cher à préparer, parce que ça pas que ça à faire…
A y être, je vais y rajouter quelques couches, à savoir, qu’il n’y a/aura quasiment jamais aucune mesure concrète (tout à l’œil, c’est ça qu’est bon… ou non !), que j’utilise des termes et des techniques personnels pour des choses qui existent (sûrement) déjà (je suis à des lieues du génie, surtout dans ce domaine !!) mais je vous laisse le soin de les identifier si ça vous pète (!!), et pour terminer, si vous avez lu ‘Eloge de l’ombre’ de Tanizaki Junchirô, vous vous rappelez peut-être de ce passage sur la ‘vaisselle’ traditionnelle aux multiples couches de laque et l’ambiance générale à lumière tamisée/diffuse, qui avait grosso modo pour résultat qu’on mangeait sans vraiment bien voir, ni voir en détail, ni s’en préoccuper d’ailleurs… Eh bien moi pareil, avec moins de classe, moins de millénaires de culture derrière, forcément, et un contexte plus pragmatique, comme manger devant un ordi ou une télé sans ‘rajouter’ de lumière à celle de l’écran…



Bref, je démarre avec un ‘Poulet-Riz-Tandoori’…
Ingrédients pour une personne (prenez en compte que c’est un ‘gros plat’, ça doit caler…):
- une bonne part de riz Thaï,
- environ deux à trois fourchettées de Tandoori,
- une escalope de poulet,
- à peu près deux ou trois cuillères à café de sucre en poudre (à posteriori, vu que j’ai versé direct…),
- un peu de Coca-Cola (à mon avis, pas de Pepsi, pour ce qui est du coca basque indépendantiste, ou Leader Price, c’est vous qui voyez !!),
- de l’eau (ben quoi ?)
Ustensiles :
- une poêle,
- une casserole,
- une passoire,
- et un truc qui chauffe (personnellement, je suis à la plaque électrique, c’est très différent du gaz, mais bon, on s’adapte, et puis on va pas préparer un soufflé à la chantilly de Kiri avec un seule main, hein !!)
Durée :
De manière quasi-universelle, pas plus de 40 minutes…
Allez, c’est parti…
- versez votre bonne part de riz dans la casserole, versez plus ou moins d’eau dessus (environ un tiers de plus que le riz pour avoir un peu de collant/gluant/amidonné),
- cuisez et éteignez entre le moment ou il n’y a plus d’eau et celui ou ça va définitivement accrocher…
- passez le riz dans la passoire, ne mettez pas d’eau, si ça a un peu accroché, décollez le riz avec votre fourchette et un fond d’eau, et mettez ce qui reste dans la passoire,
- là, on va taper le riz dans la passoire, c’est comme l’égoutter, sauf qu’on a jamais mis d’eau, il va se compacter,
- transvasez-le (pourquoi pas un gros bol dans lequel vous mangerez, hein, pas de chichi), mélangez-le avec une fourchettée et demi de Tandoori (plus ou moins selon les goûts),
- mettez un fond d’eau (8 mm ?) dans la poêle, versez-y le riz mélangé au Tandoori, le tout à feux moyen (bon, en gros sur la plaque, c’est 2, entre 0 et 3 !!),
- au fur et à mesure que vous enlevez les nerfs et autres ‘trucs blancs’ de votre escalope et que vous la coupez en morceaux ‘moyens’, mettez-les dans le riz, mélangez régulièrement jusqu’à ce que les bouts de poulet soient cuits,
- versez le tout dans votre gros bol final, et gardez-le au chaud,
- lavez votre poêle, on va passer à la ‘sauce’,
- versez un fond d’eau (5 à 7 mm je dirais), rajoutez une fourchettée de Tandoori, et deux cuillères de sucre en poudre (voire plus, testez, trempez votre doigt et goûtez), mélangez et commencer à faire réduire à feu doux,




- quand ça a commencé à réduire, rajoutez une rasade de Coca-Cola,
- faites réduire jusqu’à ce que ce qui était rouge-magenta liquide ressemble un peu à une confiture chaude pas encore gélatineuse (très professionnel, n’est-il pas ?!),
- versez chaud sur votre bol de riz au poulet,
- mangez !!




Impression :
Un ‘gros plat’ qui n’arrache pas la tronche comme avec des achards ou des prickles indiens, mais tout de même épicé, le Tandoori attaque le bout de la langue puis chauffe le reste de la bouche, mais pas plus, il m’a bel et bien semblé bien ressentir le Coca-Cola et non pas un simple goût sucré, le riz compact et le poulet, ben, ça marche toujours de toute façon !!…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'adore les photos, parce que l'on ne sait pas très bien s'il s'agit du plat, ou de l'après-repas...^^
(moi aussi faut que je poste...^^')

Starbeuck a dit…

Ben... les deux !!
Avant, après...^^